Inauguration mercredi 19 juin 2002
Mémoire
d'un cercle celtique
Barde Bleimor
Lundi 24 juin 2002
Expo à l'écomusée : « Mémoire d'un cercle celtique »
Monique Davigo, Roselyne Baron et de nombreuses groisillonnes
assistaient au vernissage de "Mémoire d'un cercle celtique" à l'écomusée.
Sur l'île de Groix, c'est lors d'une transition difficile, en pleine disparition de l'économie thonière, pilier de la société et de l'identité insulaire, que naît le cercle Jean Pierre Calloch en 1951. Pour témoigner des riches heures du cercle, Sylvie San Quirce, conservatrice de l'écomusée, a mis sur pied une exposition photographique inaugurée mercredi dernier en présence d'un public passionné et nostalgique. Polig Monjarret, qui fut l'un des principaux acteurs du renouveau de la culture bretonne et qui venait, à l'époque, donner des cours de danse aux jeunes filles du cercle évoque cette période terrible « où parler breton était une honte... où l'on pouvait se retrouver en prison pour avoir joué du biniou ! ». Très ému, il a exprimé sa satisfaction de voir fleurir les classes bilingues, les fest noz et les formations musicales en Bretagne, lui qui a cru que la culture bretonne « allait mourir ». Annette Tonnerre, qui fut l'une des principales animatrices du cercle (avec Monique Davigo, Francine Savouret...) évoque les nombreuses manifestations de prestige auxquelles étaient conviées les jeunes filles du cercle de Groix : le parc de Versailles, Vichy, Evian, Paris, Royan et dans toute la Bretagne. « Jeanne Gravellat-Etesse (la directrice du cercle) était notre maman elle veillait à tout » se souviennent les animatrices de l'époque. C'est en 1979 que le deuxième cercle celtique est créé à l'initiative d'Albert Boterf. Le cercle Barde Blei Mor est actuellement, animé par une équipe d'adultes autour de Maryvonne et d'Aimé Calloc'h, s'emploie à préserver les costumes et les savoir-faire (dentelle, repassage, coiffure...) et à enseigner le chant, la langue et la danse traditionnelle aux jeunes générations et aux vacanciers en période estivale.
Copyright © Le Télégramme 24/06/2002