jeudi
29 août 2002
Patrice Leconte ouvre la séance des îles
Autour de Patrice Leconte, parrain du festival, Jacques-Yves Le Touze, président, Bernard d'Abrigeon, président du jury et réalisateur et Eric Régénermel, maire de Groix.. Crédit : nc.
A Groix, le réalisateur est le parrain de la seconde édition
Des quais en fête de Port-Tudy au cinéma des familles, le festival du film insulaire s'est ouvert en présence de Patrice Leconte, parrain de cette seconde édition. Avec la projection de « La Veuve de Saint-Pierre » le festival est entré dans le vif du sujet. La nouvelle édition du festival du film insulaire a commencé à Lorient. Les voyageurs-spectateurs de la saga du cinéma des îles de Groix ont embarqué en fanfare, joyeusement comme toute fête qui prend son envol. Sur les quais de Port-Tudy, la fête est montée d'un cran avec l'heureux remue-ménage des danseurs de Breizh Polynesia, du cercle celtique de Groix et de plusieurs autres formations bien décidées à accueillir les premiers spectateurs du festival dans les règles de l'art...
« 56 590-Nuku Hiva »
Avant la projection du long-métrage de Patrice Leconte, un hommage très émouvant a été rendu à Lucien Kimitété, maire de Nuku-Hiva aux Marquises, récemment disparu dans un accident d'avion. Un court métrage au titre évocateur, réalisé par Sophie Lasserre « 56590 Nuku-Hiva », (code postal de l'île de Groix et ville de Lucien Kimitété qui s'étaient jumelées l'an passé) a été projeté devant un auditoire ému.
« Je suis un homme d'eau »
« Je n'ai pas beaucoup d'attaches en Bretagne, mais chaque fois que j'y viens, ça me rend heureux. Et puis la traversée par ce temps à faire du ski nautique était plutôt pas mal, d'autant qu'à Paris ce matin il faisait un temps de novembre... » Patrice Leconte vient à peine de poser le pied à Groix. Il est le parrain du festival qui fait la part belle à Saint-Pierre-et-Miquelon et à Terre-Neuve. Avec Bernard d'Abrigeon, réalisateur de la série documentaire « Des trains pas comme les autres », amoureux de Groix, et Eric Régénermel, maire de l'île, ils évoquent la naissance du festival. « Le projet de ce festival, original, est plaisant, non formel, et puis j'aime la mer, je suis un homme qui aime l'eau, fondamentalement », sourit le réalisateur originaire de Normandie. Ce qui réunit les réalisateurs de films documentaire ou de fiction, c'est bien l'oeil, le regard rivé sur le monde, qu'on l'organise comme au cinéma ou qu'on en soit témoin, comme Bernard, souligne Patrice Leconte. Le documentaire me passionne. Quand j'ouvre la télé, je zappe. Et quand je m'arrête, c'est bien sûr quand elle diffuse un documentaire. J'aurais bien aimé faire du documentaire, mais on n'a qu'une vie... »
Les réalisateurs Bernard d'Abrigeon et Patrice Leconte étaient réunis hier soir à Groix par la même émotion. L'un travaille pour la télévision, l'autre pour le cinéma. Mais tous deux invitent le spectateur au voyage. D'îles en continents, en un clin d'oeil avisé et pertinent, ils ont ouvert la séance d'un cinéma fervent et profondément humain.
Pierre WADOUX
Ouest-France du jeudi 29 août 2002
